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Karthala
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Bande dessinée franco-belge et imaginaire colonial ; des années 1930 aux années 1980
Philippe Delisle
- Karthala
- 12 Janvier 2008
- 9782811120009
Née dans le sillage d'Hergé, la bande dessinée dite "franco-belge", qui s'est imposée par le biais des hebdomadaires Spirou et Tintin , a largement fait écho aux préjugés coloniaux. Le cas de Tintin au Congo , publié en 1930, est assez bien connu.
Le présent ouvrage analyse la production franco-belge de manière plus générale, pour faire notamment ressortir des convergences.
A travers la bande dessinée franco-belge "classique", se dévoile tout un imaginaire colonial, qui fait écho à l'idéologie officielle développée outre-Quiévrain, mais aussi à des romans ou au cinéma.
Le lecteur observera cependant que le genre étudié, imprégné de valeurs catholiques et scoutes, cultive parfois un idéal de fraternité entre les peuples et de rejet des préjugés. -
Les cinémas berbères ; de la méconnaissance aux festivals nationaux
Daniela Morella, Kamal naït Zerad, Amar Ameziane
- Karthala
- 4 Novembre 2019
- 9782811123116
Cet ouvrage est le premier à traiter l'ensemble de la production cinématographique berbère. Des histoires qui nous viennent des mythes, des récits de l'histoire contemporaine, des personnages dramatiques ou comiques, qui participent à la représentation et à l'auto-perception d'être « Imazighen/Berbères », sont présentés et analysés sous la plume de spécialistes et de jeunes chercheurs en études berbères.
L'apparition des premiers films amazighs (berbères) a été tardive du fait de la méconnaissance du berbère par les États nationaux au Maghreb jusqu'aux années 1990. Cependant, des réalisateurs ont eu le courage de persévérer et, depuis quelques années, des films en langue amazighe (berbère) jouissent d'une reconnaissance internationale, comme pour La Maison jaune / Axxam awragh (2007) d'Amor Hakkar et Adiós Carmen (2013) de Mohamed Amin Benamraoui, tous deux primés respectivement au Festival international du film de Locarno (2007) et au Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier (2014). Les films primés participent de l'une des deux formes d'expression filmique en amazigh : les longs-métrages « grand écran ». La seconde modalité est celle des « films vidéo » en format VHS et VCD qui, bien que représentant une production très vivace de culture populaire, sont souvent maltraités par la critique journalistique.
Les contributions de cet ouvrage explorent les films amazighs dans une perspective interdisciplinaire en fournissant au public des clés de lecture sur les recherches esthétiques et la construction identitaire qui sont au centre de la narration filmique, ainsi que sur les aspects sociologiques et économiques de la production. La question centrale posée est la suivante : « Peut-on parler de cinéma amazigh ? ». Cet ouvrage ouvre le débat. -
In township tonight! - musique et theatre dans les villes noires d'afrique du sud
Coplan David Bellin
- Karthala
- 2 Janvier 1992
- 9782811122287
« Pendant l'année qui suivit l'explosion de Soweto, en 1976, je tournais dans Johannesburg et dans d'autres villes, occupé à observer toute forme de spectacle ou de concert, de réjouissance familiale ou communautaire, et à y participer ; j'assistais à des répétitions, à des séances d'enregistrement, je voyais des pièces, j'allais dans les clubs et au concert, j'interrogeais des membres actuels du monde du spectacle, et des anciens membres, je dépouillais des archives en quatre langues avec l'aide de mes camarades de recherche : j'essayais de replacer la culture du spectacle noir contemporain dans le cadre des processus historiques et des forces sociales qui l'avaient forgée. »
Du XIXe siècle à nos jours, cette fresque de la musique noire sud-africaine est vaste et passionnante. Y trouveront leur compte, spécialistes et amoureux de la musique, comme tous ceux qui ont soutenu la lutte contre l'apartheid et continuent à en suivre l'évolution. -
Architectures et décors fictifs antiques : illusion, fiction et réalité
Herbert de la Portba
- Karthala
- 7 Avril 2022
- 9782811123987
L'ouvrage a pour fil conducteur les rapports complexes entre les architectures et décors fictifs et les notions d'illusion, de fiction et de réalité de l'Antiquité au Moyen Âge. Il s'intéresse aussi à la réception ultérieure des architectures et décors fictifs antiques et médiévaux. La première partie, « La ville et ses monuments : fiction et mémoire », est centrée sur l'image de la ville entre modèle idéal vitruvien ou modèle mythique virgilien et imaginaire de l'espace urbain. La deuxième partie, « Architecture et décor : poétiques de la description », permet de voir qu'à travers la pratique, artistique ou littéraire, des architectures et des décors fictifs, il y a toute une poétique des rapports entre espace réel et espace fictif, entre mémoire et création. La troisième, « La représentation architecturale : entre espace fictif et espace allégorique », a pour sujet la notion d'espace symbolique, du « temple » allégorique vitruvien de l'architecture aux allégories du temple de l'âme et à la Jérusalem céleste, et de l'Antiquité à l'époque romantique.
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Douala & Kigali ; villes modernes et citadins précaires en Afrique
Benjamin Michelon
- Karthala
- 10 Mars 2016
- 9782811117245
Plus de 50 ans après les Indépendances, le visage de l'Afrique urbaine ne cesse d'évoluer. De 1950 à 2050, la population du continent aura été multipliée par 12 alors que, dans le même temps, la population urbaine l'aura été par 60. Ces évolutions sont porteuses de changements dont les contours ont été proclamés lors des différentes conférences internationales comme les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en 2000 et les Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2015, où il a été proclamé qu'il faut « faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ».
Malgré ces injonctions répétées et les projets mis en oeuvre, force est de constater que le nombre d'habitants dans les bidonvilles a augmenté de manière continue au cours de cette période. Dans le même temps, les autorités ont cherché à « moderniser » et à développer des centres urbains compétitifs, sans que cette modernisation entraîne un changement dans la perception et le traitement des quartiers précaires. En se basant sur des études de cas à Douala et à Kigali, deux grandes villes d'Afrique centrale, Benjamin Michelon propose une mise en perspective de ces évolutions. Il cherche à montrer les interactions possibles entre le concept, la plupart du temps importé, de « modernité » urbaine, constamment utilisé par les planificateurs, et celui de « précarité » caractérisant les quartiers façonnés par les habitants.
Ces deux processus de fabrication de la ville cohabitent et s'entremêlent pour produire des cadres urbains de plus en plus complexes. L'auteur montre que si la dualité de la production de la ville reste fortement marquée, elle est progressivement remplacée par des échanges entre les différents types d'espaces urbains. Il apparaît ainsi que les espaces du quotidien que sont les quartiers, et les espaces des flux que sont les centres villes « modernes », interagissent, amenant à reconsidérer la manière d'appréhender la ville, de produire de l'urbain et d'agir sur le devenir de ces villes d'Afrique. -
Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité des études actuelles sur les liens entre arts visuels et langage dans l'Antiquité classique. Si le vocabulaire architectural a depuis longtemps suscité l'intérêt des spécialistes, aucune réflexion globale sur les rapports entre l'architecture et le langage n'avait encore été entreprise. Explorer les rapports entre le texte et l'architecture revient à s'interroger sur la place et la fonction du monument dans la cité antique. La nécessité, pour les autorités civiques, de nommer, de classer ou de désigner les constructions a favorisé le développement d'une nomenclature juridique et d'un lexique technique. La beauté architecturale de ses bâtiments contribue au prestige de la ville. De ce fait, le monument acquiert un statut symbolique qui explique l'importance accordée aux descriptions architecturales dans la littérature ancienne. Ce statut privilégié du bâti explique qu'en retour le modèle architectural ait pu informer la réflexion sur le texte, dont la « construction » est métaphoriquement comparée à l'entreprise de l'architecte. Les contributions réunies dans ce volume se proposent donc d'examiner les différentes manières de « dire l'architecture », prenant en considération un large corpus de textes allant des inscriptions et des traités techniques aux oeuvres poétiques. Elles ouvrent la voie à une réflexion sur l'imaginaire occidental de l'architecture.
Renaud Robert, professeur de langue et littérature latines à l'Université de Bordeaux - Montaigne, EA 4593 (CLARE), est spécialiste de l'histoire des idées esthétiques dans l'Antiquité classique.
Ont contribué à cet ouvrage : Joëlle Beaucamp, Frédérique Biville, Charles Davoine, Hélène Dessales, Juan de Dios Borrego, Julien Dubouloz, Cécile Durvye, Pierre Gros, Marie-Christine Hellmann, Gaëlle Herbert de la Portbarré-Viard, Virginie Mathé, Christine Mauduit, Antonio Monterroso Checa, José Antonio Morena López, Jean-Charles Moretti, Évelyne Prioux, Sylvie Rougier-Blanc, Catherine Saliou, Ángel Ventura Villanueva. -
La république des danseurs ; enquête sur le partage de la musique dans les montagnes de Turquie
Nicolas Elias
- Karthala
- 20 Juin 2019
- 9782811126506
Les montagnes pontiques : des montagnes escarpées et pluvieuses au pied du Caucase, dont les habitants sont réputés dans tout le pays pour leur supposée niaiserie et leur passion des armes à feux. On est là dans un monde rural, à l'économie encore partiellement pastorale. Un monde d'hommes surtout, où les femmes sont dites « données » et « prises ». On y danse et on y chante principalement au son nasillard du kemençe, une petite vièle en bois à trois cordes, lors d'événements collectifs qui mobilisent à l'occasion plusieurs centaines de personnes. Domination des hommes qui dansent « dressés » sur les femmes qui dansent « lisses », rivalité entre les localités les plus pauvres, tensions entre les hommes pour le pouvoir de mener les autres, violences et vexations infligées à celui qui se pique de « faire l'artiste », l'enquête présentée ici vise à saisir la production musicale dans ses ressorts les plus politiques. Et d'abord : comment une société se structure dans un certain partage de la musique ?
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Cantiques et tambours à Kinshasa ; un siècle de musique liturgique
Jean-Sebastien Laurent
- Karthala
- 19 Mars 2020
- 9782811127206
Au XIXe siècle, un important élan d'évangélisation a marqué le début de la christianisation du Congo. Le chant liturgique de cette Église missionnaire, fait de chant grégorien en latin et de cantiques traduits dans les langues locales, s'est peu à peu rapproché des formes musicales traditionnelles d'Afrique Centrale. Quand, comment et pourquoi a-t-on voulu «africaniser» le chant liturgique?