Rentrée littéraire 2020Apeirogon, n.m. : figure géométrique au nombre infini de côtés.
Rami Elhanan est israélien, fils d'un rescapé de la Shoah, ancien soldat de la guerre du Kippour ; Bassam Aramin est palestinien, et n'a connu que la dépossession, la prison et les humiliations.
Tous deux ont perdu une fille. Abir avait dix ans, Smadar, treize ans.
Passés le choc, la douleur, les souvenirs, le deuil, il y a l'envie de sauver des vies.
Eux qui étaient nés pour se haïr décident de raconter leur histoire et de se battre pour la paix.
Afin de restituer cette tragédie immense, de rendre hommage à l'histoire vraie de cette amitié, Colum McCann nous offre une oeuvre totale à la forme inédite ; une exploration tout à la fois historique, politique, philosophique, religieuse, musicale, cinématographique et géographique d'un conflit infini. Porté par la grâce d'une écriture, flirtant avec la poésie et la non-fiction, un roman protéiforme qui nous engage à comprendre, à échanger et, peut-être, à entrevoir un nouvel avenir.
Venise, 1882. La belle et impétueuse Lou Salomé somme le Dr Breuer de rencontrer Friedrich Nietzsche. Encore inconnu du grand public, le philosophe traverse une crise profonde due à ses relations orageuses avec Lou Salomé et à l'échec de leur ménage à trois avec Paul Rée. Friedrich Nietzsche ou le désespoir d'un philosophe. Le Dr Breuer, l'un des fondateurs de la psychanalyse. Un pacte secret, orchestré par Lou Salomé, sous le regard du jeune Sigmund Freud. Tout est là pour une magistrale partie d'échecs entre un patient extraordinaire et son talentueux médecin. Mais qui est le maître ? Qui est l'élève ? Qui soigne qui ? Et c'est à une nouvelle naissance de la psychanalyse, intense, drôle et machiavélique, que nous convie Irvin Yalom.
Comment pouvait-on vivre jusque-là sans connaître les livres du docteur Irvin D. Yalom ? On se le demande. Ce n'est pas tous les jours que les livres de psychothérapie se lisent comme des romans. Geneviève Delaisi de Parseval, Libération.
« D'une guerre à un ouragan, d'un océan traversé à la montée des eaux : voilà un roman qui nourrit l'âme et le corps. » Viet Thanh Nguyen, auteur du Sympathisant, prix Pulitzer
Lorsque la jeune Hýõng débarque à La Nouvelle-Orléans en 1978 avec ses deux enfants, comme tant d'autres boat people ayant fui le régime communiste, elle n'a ni argent ni travail et ne parle pas un mot d'anglais. Inquiète pour son mari resté au Vietnam, elle vit dans l'espoir qu'il les rejoigne un jour avant de comprendre qu'elle ne le reverra jamais.
Si son fils aîné a la nostalgie du pays de ses origines et finit par rejoindre un gang vietnamien, le plus jeune veut être un parfait Américain, devenir écrivain et assumer son homosexualité.
Tandis qu'au fil des années leurs différentes expériences de l'exil menacent de les éloigner pour toujours, l'ouragan Katrina s'approche, les forçant à trouver une nouvelle manière d'honorer les liens qui les unissent.
Eric Nguyen est né en 1988 aux États-Unis dans une famille de réfugiés vietnamiens. Il est le rédacteur en chef de diaCRITICS et vit à Washington. La Solitude des tempêtes est son premier roman, et a été salué par Barack Obama comme l'un de ses livres préférés.
« Une voix forte, et un roman puissant qui m'a totalement captivée. » Roxane Gay
« Voilà exactement le genre de roman dont nous avons besoin aujourd'hui. » Kawai Strong Washburn, auteur d'Au temps des requins et des sauveurs
« Eric Nguyen réussit à atteindre un équilibre rare : son roman est à la fois ample par son ambition, et envoûtant par son caractère profondément intime. » The New York Times
« Un premier roman extraordinaire qui résonne profondément en nous. » Booklist
La suite très attendue du Sympathisant, Prix Pulitzer 2016 ! Où l'on retrouve Vo Danh, le fameux agent double, plongé dans le Paris des années 80, sa faune interlope, ses philosophes marxistes et sa Place de la Bastille... Chef d'oeuvre d'inventivité et de drôlerie, Le Dévoué est aussi un grand roman politique sur l'identité et sur l'Histoire qui n'en finit pas de nous rattraper.
Paris, été 1981
Après avoir réchappé d'un camp de rééducation, Vo Danh (l'homme sans nom, l'espion, l'agent double à la solde des communistes, héros et narrateur du
Sympathisant) atterrit à Paris en même temps qu'une cohorte de réfugiés vietnamiens. Il est accompagné de Bon, son frère de sang, toujours aussi résolument anti-communiste (et ignorant de la double identité de Vo Danh).
Tous deux logés dans le 11ème arrondissement de Paris, ils se lancent à l'assaut de la capitale bien décidés à faire leur trou et surtout à se remettre de leurs émotions. Hélas, Le Boss, leur seul contact à Paris, n'est autre qu'un trafiquant notoire qui leur offre en guise de job, de devenir ses hommes de main, chargés de régler leur compte aux mauvais payeurs et autres resquilleurs.ÂÂÂ Bien trop sensible pour supporter toute cette violence, Vo Danh propose au Boss de se lancer dans un trafic de cannabis auprès des intellectuels de gauche et autres philosophes marxistes. Un business plus tranquille et plus lucratif.
Du moins le croit-il, car très vite, il se retrouve au coeur d'une brutale lutte de territoire entre dealers algériens. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Bon et lui apprennent une incroyable nouvelle : l'homme masqué, leur tortionnaire au camp de rééducation, serait lui aussi à Paris et occuperait un poste important à l'ambassade du Vietnam.
Pour Vo Danh qui pensait couler des jours heureux à Paris, boire des crèmes en terrasse tout en se goinfrant de croissant, les ennuis ne font que commencer...
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À la fois fresque épique, reconstitution historique et oeuvre politique, un premier roman à l'ampleur exceptionnelle, qui nous mène du Saigon de 1975 en plein chaos au Los Angeles des années 1980. Saisissant de réalisme et souvent profondément drôle, porté par une prose électrique, un véritable chef-d'oeuvre psychologique. La révélation littéraire de l'année.
Au Vietnam et en Californie, de 1975 à 1980
Avril 1975, Saïgon est en plein chaos. À l'abri d'une villa, entre deux whiskies, un général de l'armée du Sud Vietnam et son capitaine dressent la liste de ceux à qui ils vont délivrer le plus précieux des sésames : une place dans les derniers avions qui décollent encore de la ville.
Mais ce que le général ignore, c'est que son capitaine est un agent double au service des communistes.
Arrivé en Californie, tandis que le général et ses compatriotes exilés tentent de recréer un petit bout de Vietnam sous le soleil de L.A., notre homme observe et rend des comptes dans des lettres codées à son meilleur ami resté au pays. Dans ce microcosme où chacun soupçonne l'autre, notre homme lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, parfois au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Et face à cette femme dont il pourrait bien être amoureux, sa loyauté vacille...
Prix Pulitzer 2016, Prix Edgar du Meilleur Premier Roman 2016, finaliste du prix PEN/Faulkner, un premier roman choc.
Translation Prize 2018 de la French-American Foundation
MacArthur Foundation Fellowship, "Genius Grant", 2017
Lauréat de l'Association for Asian American Studies Award for Best Book in Creative Writing (Prose) 2017
Prix Pulitzer 2016
Prix Edgar 2016
Andrew Carnegie Medal for Excellence in Fiction 2016
Prix Dayton Literary Peace for Fiction 2016
Asian/Pacific American Award for Literature (Adult Fiction) 2015-2016
California Book Award for First Fiction 2016
Prix Center for Fiction First Novel 2015
Étincelant et provocateur, un roman d'une grande honnêteté sur une femme au crépuscule de sa vie, prête à en faire le bilan. Une oeuvre lumineuse, portée par le style remarquable de celle que Salman Rushdie considère comme " une des plus grandes autrices de notre temps ".
À quatre-vingt-un ans, Lilia a enterré trois maris, élevé cinq enfants et vu naître dix-sept petits-enfants. L'heure est venue de vivre un peu pour elle. Et de se plonger dans un livre qui l'intrigue : le journal d'un certain Roland Bouley, un auteur resté obscur mais qui occupe une place particulière dans son existence.
Et pour cause, Lilia l'a connu en 1945, quand Roland était vaguement en poste aux Nations unies. Quand ce séducteur invétéré papillonnait de l'une à l'autre en promettant le mariage à toutes. Quand Lilia vivait dans une ferme avec son père veuf et ses nombreux frères et soeurs. Elle avait seize ans, elle était vive et délurée. Elle voulait échapper à sa vie, et Roland est arrivé.
Aujourd'hui, Lilia est curieuse de découvrir le journal de celui qu'elle n'a jamais oublié. De découvrir aussi ce que ce journal dit de sa vie à elle, de la vie qu'ils auraient pu avoir et de la vie qu'elle a menée, malgré tout...
« J'avais commencé à hiberner tant bien que mal à la mi-juin de l'an 2000. J'avais vingt-six ans... J'ai pris des cachets à haute dose et je dormais jour et nuit, avec des pauses de deux à trois heures. Je trouvais ça bien. Je faisais enfin quelque chose qui comptait vraiment. Le sommeil me semblait productif. Quelque chose était en train de se mettre en place. En mon for intérieur, je savais - c'était peut-être la seule chose que mon for intérieur ait sue à l'époque - qu'une fois que j'aurais assez dormi, j'irais bien. Je serais renouvelée, ressuscitée... Ma vie passée ne serait qu'un rêve, et je pourrais sans regret repartir de zéro, renforcée par la béatitude et la sérénité que j'aurais accumulées pendant mon année de repos et de détente. »
Jeune, belle, riche, fraîchement diplômée de l'université de Columbia, l'héroïne du nouveau roman d'Ottessa Moshfegh décide de tout plaquer pour entamer une longue hibernation en s'assommant de somnifères. Tandis que l'on passe de l'hilarité au rire jaune en découvrant les tribulations de cette Oblomov de la génération Y qui somnole d'un bout à l'autre du récit, la romancière s'attaque aux travers de son temps avec une lucidité implacable, et à sa manière, méchamment drôle.
"Le meilleur roman existentialiste qui n'ait pas été écrit par un auteur français."
Kirkus Review
Les héros des nouvelles subversives et implacables rassemblées dans Nostalgie d'un autre monde ont tous un point commun : ils ont pris un mauvais virage. Certains sont séparés ou divorcés, d'autres sont au chômage, endettés, en conflit avec leur famille. Instables, pétris de défauts et d'incertitudes, ils expérimentent le désir, l'obsession, la solitude, l'amour et l'échec, tout en aspirant à se reconnecter au monde qui les entoure. Dans « Élévation », Ottessa Moshfegh brosse le portrait d'une jeune professeure aux habitudes révoltantes. « M. Wu » est un vieux voyeur esseulé qui prend son courage à deux mains pour aborder la femme nichée au creux de tous ses fantasmes. « Un monde meilleur » découvre une petite fille convaincue qu'elle vient d'un autre monde et doit tuer quelqu'un pour pouvoir y retourner - or se présente un jour la victime parfaite...
Psychanalyste reconnu, Ernest Lash s'interroge sur ses méthodes : s'il se montrait plus proche de ses patients, la thérapie ne serait-elle pas plus efficace ? Lorsque la séduisante Carol Leftman vient le consulter, il pense avoir trouvé la personne idéale pour cette expérience - mais Carol, convaincue que son mari l'a quittée sur les conseils du thérapeute, a un tout autre projet : le piéger. Avec Mensonges sur le divan, Irvin Yalom explore la part d'ombre de la relation psychanalytique, qu'elle ait pour nom ambition, désir ou argent. Un éblouissant thriller psychanalytique.
Après Une confession et Les Aveux, le nouveau piège de l'auteur de Garde à vue.William Drever, un comptable sans histoires, vient d'être condamné pour le meurtre de trois femmes. Après plus de vingt ans de mariage, son épouse Carol est sous le choc. William est coupable, cela ne fait de doute pour personne. Il s'est défendu sans conviction, il n'a pas fait appel. Pour sa famille, désormais, c'est comme s'il avait cessé d'exister. L'homme qu'ils ont connu n'est plus. Alors que Carol essaie tant bien que mal de reprendre une vie normale, une certaine Ruth Linley cherche à la contacter. Avec une nouvelle stupéfiante à propos de William. Qui va conduire les siens à reprendre l'enquête pas à pas, à la recherche des pièces manquantes.
John Wainwright était l'un des auteurs de chevet de Simenon. À la lecture de ce livre, on comprend aisément pourquoi. On retrouve en effet chez l'écrivain anglais tout ce qui nous charme chez l'auteur des Maigret : un don incomparable pour les portraits de personnages complexes, englués dans leur vie quotidienne, une attention sans pareille au facteur humain, alliés à un sens de l'intrigue phénoménal.
Un génie, un maniaque, une arnaque ? Qui est vraiment Stanislas Cordova, ce réalisateur de films d'horreur auquel on voue un culte acharné et qui vit reclus dans une vaste propriété ? Bannis des cinémas, ses longs-métrages sont projetés lors de séances clandestines qui tiennent plus du rite satanique que du divertissement. Le journaliste Scott McGrath a tenté de percer son mystère et y a laissé son mariage et sa carrière. Quelques années plus tard, quand la fille du cinéaste est retrouvée morte dans un entrepôt de Manhattan, McGrath décide de reprendre l'enquête, quitte à devenir un personnage de plus dans l'univers paranoïaque de Cordova...
Marisha Pessl joint la virtuosité d'une Donna Tartt à la science de l'intrigue d'une Gillian Flynn dans ce thriller qui se double d'une réflexion sur la puissance de la fiction. Addictif.
Confrontée à la crise économique et victime de sa croyance en un monde meilleur, une famille blanche de Los Angeles, déstabilisée par l'adoption d'une fillette éthiopienne, quitte les États-Unis pour tenter sa refondation au fil d'un perturbant voyage entre Londres, Berlin et l'Afrique. Sur une bande-son où les rythmes de Van Morrison ou de David Bowie rencontrent ceux des ballades éthiopiennes, Steve Erickson dresse le portrait d'un Occident que la "démocrazy" a transformé en illisible labyrinthe.
Le serial killer le plus dangereux de tous les temps est parmi vous mais seule une personne le sait... Sur dix-huit mille assassinats par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne songe à faire un lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et obsédé par les serial killers, celui-ci découvre en effet que ces meurtres ont été commis à la date anniversaire d'un meurtre ancien, oeuvre à chaque fois d'un tueur en série célèbre, selon des procédures rigoureusement identiques jusque dans les moindres détails. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s'inspire de ses prédécesseurs et leur rend ainsi un funèbre hommage ? En compagnie de Karen Langley, une journaliste du City Herald, et de Ray Irving, détective du NYPD, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier, à l'intelligence aussi fulgurante que morbide et à la virtuosité impressionnante.
Bouleversant tous les clichés de rigueur, R. J. Ellory transfigure ici totalement le genre du roman de serial killer, dont on pensait pourtant avoir fait le tour, en lui insufflant un souffle complètement nouveau, comme seuls les très grands écrivains savent le faire. Avec le formidable sens de l'intrigue, des personnages, du suspense et le pouvoir d'émotion qu'on lui connaît, il nous donne ainsi le roman définitif sur le sujet.
Auteur du retentissant Sympathisant, Viet Thanh Nguyen livre un recueil de nouvelles d'une justesse, d'une acuité et d'une élégance peu communes, et offre sa voix à tous les déracinés.
Dans un pays où tout était affaire de possessions, nous ne possédions rien d'autre que nos histoires. Vietnamiens, ils ont fui le communisme à la fin des années 1970 pour s'exiler de l'autre côté du Pacifique, en Californie. Ils vivent entre deux rives, entre pays d'adoption et pays de naissance, pas encore Américains, plus tout à fait Vietnamiens. Certains sont figés dans le passé, hantés par les fantômes, effarés par l'hédonisme occidental ; d'autres veulent aller de l'avant, pour eux, pour les enfants, pour la possibilité d'une autre vie. Pour n'être plus simplement des réfugiés.
" Un véritable aboutissement du genre. Des fanfares devraient saluer l'arrivée d'un thriller de cette ambition, de cette puissance et de cette maîtrise. " The Guardian Après Seul le silence et Vendetta, le nouveau chef-d'oeuvre de R. J. Ellory.
Washington. Quatre meurtres. Quatre modes opératoires identiques. Tout laisse à penser qu'un serial killer est à l'oeuvre. Enquête presque classique pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité, fabriquée de toutes pièces. Qui était-elle réellement ? Ce qui semblait être une banale enquête de police prend alors une ampleur toute différente et va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain.
Le " Citizen Kane " du roman de serial killer.
Après plus de vingt-cinq ans de malédiction éditoriale, nous avons le plaisir de vous présenter pour la première fois en langue française Au-delà du mal, de Shane Stevens, l'un des livres fondateurs du roman de serial killer, avec Le Dahlia noir de James Ellroy et Le Silence des agneaux, de Thomas Harris. À 10 ans, Thomas Bishop est placé en institut psychiatrique après avoir assassiné sa mère. Il s'en échappe quinze ans plus tard et entame un périple meurtrier particulièrement atroce à travers les États-Unis. Très vite, une chasse à l'homme s'organise : la police, la presse et la mafia sont aux trousses de cet assassin hors norme, remarquablement intelligent, méticuleux et amoral. Les destins croisés des protagonistes, en particulier celui d'Adam Kenton, journaliste dangereusement proche du meurtrier, dévoilent un inquiétant jeu de miroir, jusqu'au captivant dénouement. À l'instar d'un Hannibal Lecter, Thomas Bishop est l'une des plus grandes figures du mal enfantées par la littérature contemporaine, un " héros " terrifiant pour lequel on ne peut s'empêcher d'éprouver, malgré tout, une vive sympathie. Au-delà du mal, épopée brutale et dantesque, romantique et violente, à l'intrigue fascinante, constitue un récit sans égal sur la façon dont on fabrique un monstre et sur les noirceurs de l'âme humaine. D'un réalisme cru, presque documentaire, cet ouvrage, hanté par la figure de Caryl Chessman, n'est pas sans évoquer Le Chant du bourreau de Norman Mailer et De sang-froid de Truman Capote. Un roman dérangeant, raffiné et intense.
Houston, Texas, 1996. Les élections municipales approchent, qui voient s'affronter Sandy Wolcott et Axel Hathorne, l'ancien chef de la police. Pour la première fois, un Afro-Américain est sur le point de l'emporter, grâce au soutien massif des habitants de Pleasantville, bastion de la classe moyenne noire.
Alors que la campagne bat son plein, une femme disparaît.
S'agit-il d'un crime de rôdeur ? D'une manipulation ? L'avocat Jay Porter mène l'enquête et fait de troublantes découvertes...
Louisiane, 2009. La plantation de Belle Vie a été transformée en parc d'attractions historique, témoignage d'une époque révolue.
Mais à Belle Vie comme partout en Amérique, à côté de ce passé reconstitué et souvent mythifié, l'histoire suit son cours. Les champs de canne à sucre appartiennent aujourd'hui au groupe Groveland Farms, qui cherche à s'agrandir et remplace les employés locaux par des immigrés clandestins.
Un matin, le corps d'une jeune femme est retrouvé près de la clôture de la propriété, la gorge tranchée.
Pour Caren Gray, responsable du domaine, c'est le début d'une plongée dans les eaux troubles du présent, mais également dans les secrets du passé : Belle Vie, malgré les efforts pour passer sous silence la réalité de son histoire, s'est bâti sur le sang, la violence et l'exploitation...
Quand l'auteur de Fight Club s'attaque au plaisir féminin.Penny Harrington, aspirante avocate, travaille dans un prestigieux cabinet new-yorkais. C'est là qu'elle rencontre par hasard le magnat des médias, Linus Maxwell, venu régler les détails de son divorce avec la star française Alouette d'Ambrosia. Le soir même, Linus invite Penny à dîner.
Comment s'habiller lorsqu'on sort avec l'homme le plus riche du monde ? Comment se comporter quand son hôte compte parmi ses conquêtes les femmes les plus célèbres de la planète ? Et pourquoi un homme comme lui invite-t-il à dîner une fille aussi désespérément normale ? Malgré toutes ces questions, Penny passe une soirée de rêve, et c'est le début d'un véritable conte de fées.
Notre Cendrillon des temps modernes tombe en effet sous le charme de son chevalier servant. Amoureux platonique, celui-ci l'enchante. Aussi, quand elle croise Alouette à Paris et que celle-ci lui conseille de ne surtout jamais faire l'amour avec Maxwell, Penny ne comprend d'abord pas très bien. Mais, très vite, tout s'éclaire. Maxwell voue en effet une véritable obsession au plaisir féminin, une obsession aux conséquences multiples et très étonnantes.
Partez à la quête du plaisir avec l'enfant terrible des lettres américaines et
Cinquante nuances de Grey va immédiatement vous apparaître comme un hors-d'oeuvre sans saveur. Avec cette nouvelle satire radicale de notre société, Chuck Palahniuk empoigne une fois de plus le lecteur dès les premières phrases pour le laisser ébloui et sonné à la fin de ce roman, sans aucun doute l'un de ses plus réussis.
Une histoire vraie du meurtre en Amérique. Dans la lignée de l'oeuvre de David Simon ( The Wire), une oeuvre magistrale de journalisme littéraire, élu meilleur document de l'année par le New York Times et le Washington Post.
South Central, Los Angeles. Le Ghetto. À la fois un lieu et un destin. Un quartier où les jeunes, noirs pour la plupart, sont souvent plus en sécurité en prison que dans les rues, où les plus violents sont les héros, et les victimes laissées pour compte.
Sauf peut-être par quelques hommes, qui considèrent encore ces victimes comme des fils, des frères, des êtres humains à part entière. Ces hommes, ce sont les policiers du district qui, dans le marasme ambiant, s'accrochent comme ils le peuvent pour donner un sens à leur métier, luttant tout autant contre le meurtre que contre une administration déconnectée de la réalité.
Ainsi lorsqu'un jeune du quartier, Bryant Tennelle, est abattu sur un trottoir, non loin de son domicile, l'inspecteur John Skaggs, en dépit des moyens dérisoires dont il dispose et de la résignation ambiante, va tout faire pour éviter que ce jeune garçon ne soit qu'un nom de plus inscrit sur la liste annuelle des milliers d'assassinats non résolus de jeunes Afro-Américains.
À partir de ce simple fait divers et de milliers d'heures de témoignage, Jill Leovy nous livre un document criant d'humanité. Pourquoi un jeune Noir a-t-il quinze fois plus de chance de se faire tuer qu'un Blanc aux États-Unis ? C'est toute la " peste américaine " qu'elle dissèque avec ce portrait intime et bouleversant, fait de morts absurdes et impunies, de proches dévastés et d'enquêteurs acharnés mais démunis.
Une analyse forte et humaine, un livre coup de poing, aussi dévastateur que le plus réaliste des romans.
"Quand il avait sept ans, il était fou de sa balançoire. Il poussait sur ses pieds et pointait les talons vers le ciel en criant : "Encore! Encore!" C'était un enfant vorace, infatigable, et tellement vivant qu'à côté de lui tout le monde paraissait malade, immobile. La nuit, il se couchait sur son lit défait, à moitié habillé, le front plissé, les poings serrés, comme une tornade qui n'aurait plus d'air. Qui était ce petit garçon et comment devint-il un homme jouant avec des balles de pistolet dans une chambre de motel? Qu'est-ce qui le poussa un jour à plaquer sa vie tranquille pour commettre un acte barbare? J'ai lu les rapports. J'ai regardé les images. Mais la réponse continue de m'échapper. Plus que tout, je veux savoir. Car voyez-vous, je suis son père."
La vie de Paul Allen bascule un soir, après l'assassinat du favori à l'élection présidentielle. Le suspect n'est autre que son fils, Daniel. Commence alors une longue quête pour reconstituer les derniers mois de la vie de son fils, rétablir la vérité et enfin affronter leur passé.
Brillant, exigeant, un texte de la reconstruction psychique et artistique qui confronte avec pudeur et élégance deux questions essentielles : pourquoi écrire ? Pourquoi vivre ? Il fut un temps où je lisais les carnets de Katherine Mansfield pour me distraire. " Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie ", écrivit-elle dans une entrée. En lisant cette phrase, j'ai pleuré... Elle me rappelle aussi la raison pour laquelle je ne veux pas m'arrêter d'écrire. Les livres que l'on écrit - passés, présents et futurs - n'essaient-ils pas de dire la même chose : Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie
? Qu'il est long, le chemin d'une vie à une autre ! Convoquant à la fois philosophie et littérature, une oeuvre remarquable où l'auteur d'Un beau jour de printemps interroge celle qu'elle a été, celle qu'elle est et celle qu'elle sera : l'enfant persécutée, la scientifique dans l'âme, l'immigrante au parcours complexe, la mère en quête de réponses, l'écrivain au coeur d'une nouvelle création...
SAIT-ON JAMAIS OÙ COMMENCE LA FOLIE ?À San Francisco, la vie bien ordonnée du docteur Eldon Chance est en train de partir à vau-l'eau. À bientôt cinquante ans, le brillant neuropsychiatre récemment divorcé commence à trouver son quotidien ennuyeux. Ce vide est bientôt comblé par la soudaine fascination qu'il éprouve pour une de ses patientes, la très séduisante mais très instable Jaclyn Blackstone. Hélas pour lui, le mari de celle-ci, un flic corrompu et dangereux de la brigade criminelle, est d'une jalousie féroce et personne ne souhaite l'avoir pour ennemi. Peu à peu, l'obsession que Chance nourrit pour Jaclyn va l'entraîner dans une histoire autrement plus sombre et complexe que ce qu'il avait imaginé...
Hommage à Sueurs froides d'Alfred Hitchcock, le nouveau thriller de Kem Nunn pousse le suspense à son paroxysme. On retrouve avec bonheur son style fait d'humour et de lyrisme, ainsi que son exceptionnelle acuité psychologique dans un récit dérangeant et obsédant.
" Kem Nunn est le digne héritier de James M. Cain et de Raymond Chandler. Je ne pense pas qu'il puisse exister un autre écrivain avec le sens du mal aussi chevillé au corps. " Jim Harrison- Prix Lire du Roman noir pour
Tijuana Straits.
Ce livre explique pourquoi les « Arabes » sont une obsession française. À la fois histoire coloniale et histoire de la sexualité, il montre que la révolution sexuelle des années 1960 et 1970 fut intimement liée à la guerre d'Algérie, à la décolonisation et à l'immigration. Après l'indépendance, loin d'être un tabou, la figure de l'« Arabe » irrigue tous les débats publics : discours de l'extrême droite, du mouvement homosexuel, du catholicisme social, débats sur la prostitution, « vogue » de la sodomie dans les années 1970, fantasme de la traite des Blanches, ou question du viol, centrale pour l'extrême gauche et chez les féministes. Revisitant ces vingt années si cruciales pour l'histoire de la France d'aujourd'hui, Mâle décolonisation est appelé à faire date.